Sur la vallée de la Seugne, deux hauts pavillons coiffés d'ardoise annoncent le château de Favières.
Au milieu du XVIème siècle, la terre appartenait à la famille La Mothe-Fouquet, puis elle passa aux mains de Jean de Candelay. Avant 1616, Pierre de Foix, ingénieur du Roi, et son gendre, Jean de Saint-Mauris, seigneur de Saint-Seurin-de-Clerbise, achetèrent la seigneurie de Favières. Le château resta propriété de la famille Saint-Mauris pendant environ un siècle. Vers 1715, il appartenait à Luc Bellanger, chevalier, seigneur du Bourneuf, à cause de sa femme, Judith-Anne de Saint-Mauris.
A cette époque, un grand procès secoua la famille des seigneurs de Favières. En effet, la tante paternelle de Judith-Anne, Françoise de Saint-Mauris, épouse de Jean Tiaule, seigneur de Verdeuil, prétendait que celle-ci et sa soeur, religieuse à Saint-Jean-d'Angély, n'étaient pas filles de Jean de Saint-Mauris, chevalier, seigneur de Favière, et de Jeanne Arnoul, mais d'un premier mariage de la dite Jeanne Arnoul.
Entouré de dépendances assez vastes, très remaniées et flanquées d'une tour cylindrique et d'une échauguette carrée sur consoles, le château, en fond de cour, se présente comme un grand corps de bâtiment flanqué de deux gros pavillons couverts d'ardoise. L'un a été repercé et remanié à la fin du XIXème siècle dans un style pseudo-médiéval. Le corps de logis présente, sur ses deux façades, des consoles qui devaient à l'origine supporter un chemin de ronde plus symbolique qu'efficace, masquant la toiture. Côté cour, l'entrée est marquée par une simple porte à fronton. Sur la façade postérieure, l'escalier qui descendait dans les jardins èst précédé par un pont dormant qui fait penser que le château était, au moins en partie, entouré de fossés à l'origine. Une partie du parc est encore dotée de hauts murS. flanqués de tours cylindriques couvertes de toitures pyramidales d'un curieux effet, qui sont une invention du XIXème siècle. Tel qu'il se présente aujourd'hui, malgré quelques restaurations peu discrètes du XIXème siècle et une indivision fâcheuse, le château de Favière est encore un intéressant exemple d'édifice de la première moitié du XVIIème siècle. FC.
Aujourd'hui le château est divisé en plusieurs habitations et ne peut être visité.